Le braille n’est pas une langue, mais plutôt un système d’écriture
Tout comme une langue, il faut du temps et de la patience pour apprendre le braille. Pour quelqu’un qui ne comprend pas le sens des caractères en relief, le braille pourrait sembler aussi déconcertant qu’une langue étrangère. Mais le braille n’est pas une langue; il s’agit plutôt d’un code, ou un système d’écriture, au même titre que les alphabets et les syllabaires. C’est un système de lecture et d’écriture tactile utilisé par les personnes aveugles. Comme tout système d’écriture, le processus d’encodage et de décodage du braille dépend d’une compréhension partagée du sens entre les lecteurs et les auteurs. Le code braille consiste en des points en relief qui représentent des lettres, des groupes de lettres et des mots entiers. Des séquences du code braille et des ensembles de points précis peuvent être utilisés pour représenter efficacement tout matériel imprimé sur n’importe quel sujet avec tout type de notation -- les succès de librairie, les logiciels, les mathématiques, les sciences et la musique. Le braille est aussi un moyen fiable de sauvegarder de l’information. L’écriture braille peut être faite sur papier ou au moyen d’un appareil électronique.
Louis Braille a inventé le système de lecture et d’écriture qui porte son nom pour remplacer un système de lettres en relief. Il avait appris à les tracer et à les lire à l’école, mais cela prenait un temps considérable et de la patience. En revanche, un caractère braille pouvait être lu d’un seul doigt et un lecteur pouvait lire une ligne de braille en beaucoup moins de temps qu’il n’en fallait pour décoder les lettres en relief.
Louis vivait en France, donc, il a tout naturellement élaboré le système braille pour lire et enregistrer de l’information en français. Il a assigné des configurations de points à chaque lettre de l’alphabet – le même alphabet que nous lisons en braille anglais. Il a fait ces choix en sachant que la facilité de reconnaissance des caractères braille varie. Le nombre de points dans un caractère et leurs positions dans la cellule braille affectent la facilité de leur reconnaissance. Le lecteur reconnaît plus rapidement un caractère de deux points qu’un caractère de quatre ou cinq points. Louis a également choisi des caractères alphabétiques qui comprenaient au moins un point en haut de la cellule braille, un point 1 ou un point 4, afin d’en faciliter la reconnaissance.
Le braille anglais a évolué du code français de Louis Braille et a retenu ses caractères pour les lettres de l’alphabet. Cependant, il est intimement lié à l’organisation de la langue anglaise. Les abrégés représentent des groupes de lettres communes dans la langue anglaise. Quelques exemples sont ch, th, ea, ou, ing et tion.
De nos jours, il existe des codes braille normalisés pour 133 langues partout dans le monde. Ils sont documentés dans la troisième édition du document intitulé World Braille Usage, Third Edition. La tendance est à la codification d’autres langues, à la normalisation des codes braille existants et à la promotion de l’accès à la littératie grâce au braille. Lorsque les citoyens aveugles peuvent lire et écrire le braille dans leur langue maternelle, ils sont véritablement alphabètes.